Ex péi
Exposition individuelle « Protection rapprochée »
Vues de l’exposition individuelle Protection rapprochée, au hangar D2, Le Port, La Réunion. Commissariat galerie Béatrice Binoche. Partenariat Région Réunion.
Exposition avec parcours déambulatoire. Certaines installations à taille humaine sont investies par le public. La thématique est liée aux nappes de filets de protection en acier utilisées.
Protection, piège, quelle lecture dans l’inconscient ? Dualité homme-nature. Phénomène de résilience face aux catastrophes naturelles à La Réunion. Pensée magique. Croyances populaires.
Cette sculpture fait partie des pièces présentées en 2009 pour l’exposition Protection rapprochée au magasin D2 au Port, La Réunion.
Cette installation monumentale se présente comme un parcours déambulatoire à travers des formes plastiques fabriquées en nappes de filets de protection de falaise. Chaque pièce fait écho au scénario particulier de la route en corniche entre Saint-Denis et La Possession, ainsi qu’à la culture et à l’artisanat réunionnais. La thématique de résilience, la pensée magique et la dualité homme-nature impriment chaque maille de ces filets lourds de conséquences.
À la symbolique de la protection physique vient s’ajouter celle de la protection spirituelle qui, à La Réunion, tient une grande place dans l’inconscient collectif. En effet, la figure du Saint-Expédit adoptée comme au Brésil par la population est souvent placée ostentatoirement au bord des routes dans de petites chapelles rouges. Celles-ci, chargées de statuettes, reçoivent les ex-voto et les demandes des fidèles, participant au syncrétisme entre les diverses religions et communautés.
Dans l’exposition, la sculpture Ex péi se trouve être au centre de l’installation, seul point coloré parmi ces mailles d’acier, elle attire l’attention. Surélevée par un socle noir débordant sa taille comme un bloc rocheux, elle est encadrée par un laser plaqué au sol, qui semble la protéger.
En s’approchant on traverse la ligne rouge, comme pour rentrer dans un sas de réalité virtuelle, et s’apercevoir que les icônes ont disparu. Au milieu de la structure flottante surmontée d’une croix trône un monticule de voitures en cire, objets de consommation tant convoités, objets de tant de maux sur cette île…
Jean-Claude Jolet, 2009.
Œuvre également exposée à l’occasion de :
L’exposition collective OMA : Outre-mer art contemporain, Orangerie du Sénat, Paris, 2011, commissariat Fondation Clément.
L’exposition collective L’envers de l’île, musée Léon Dierx, Saint-Denis, La Réunion, 2015, commissariat Nathalie Gonthier.