Jean-Claude Jolet

UP. 10.11.2021

Pression (Le piège)

Pression (Le piège), 2013
Installation, sculpture en contreplaqué, lambrequins en peau animale, bande-son.

Lambroquin : désigne la garniture de bois ajouré (dentelle) des varangues créoles.
P’tit glossaire : le piment des mots créoles, Jean Albany, édité par l’auteur, 1974.

« Processus de modification de la culture d’un individu sous l’influence d’une autre culture. » Cette définition du mot « acculturation » se trouve être le point de départ de l’exposition Le tropisme du lambrequin. À partir donc de ce mot qui s’apparente à un mouvement, une friction, j’ai simplement accentué et démultiplié l’idée de dynamisme pour créer le contenu total de l’installation. Ainsi chaque module dans l’exposition a pour titre une action et devient la représentation symbolique du mouvement qu’il suggère. Les bandes de lambrequins, modestes dentelles décoratives à l’origine, se retrouvent dans un premier mouvement, un premier tropisme, taillées en peaux de bœuf séchées. Gorgées d’eau ou complètement sèches, elles sont la métaphore de la vie, de la mort et, dans ma poétique, servent de liens, de tenseurs, de vecteurs identitaires pour mettre en confrontation les objets rassemblés dans cette installation.

Jean-Claude Jolet, 2013.

Voir aussi le texte d’introduction de l’exposition de Bernard Leveneur, directeur du musée Léon Dierx.

Vues de l’exposition individuelle Le tropisme du lambrequin, 2013, musée Léon Dierx, Saint-Denis, La Réunion.