Restituer de l'espace aux vivants
Restituer de l’espace aux vivants, 2017
Jardin intégré à l’atelier : installation vivante et espace d’expérimentation, plantes endémiques et exotiques, feuilles mortes, branches, surface 20 m², Saint-André, La Réunion.
« (…) Inspirée par les discours d’Hubert Reeves ou de Gilles Clément, elle consacre dans son atelier un espace important au jardin pour penser davantage à la cohabitation entre les espèces. Dans ce lieu végétal, Tatiana Patchama collabore avec celles et ceux qu’elle appelle les “ ouvrier·e·s de l’ombre ” : les insectes, les arbres, les oiseaux, les margouillats, le vent, la pluie, la chaleur. Elle réalise des sculptures à partir de feuillages, pratique des techniques de couture sur du papier, pense à une dématérialisation complète de l’œuvre par la création sonore. Elle souhaite revenir vers des techniques ancestrales en travaillant le fil, la terre ou les pigments. “ Je me demande à quoi ressembleraient nos jardins sans escargots. Ou encore, ce que serait le monde si le silence venait à remplacer le chant des oiseaux. ” De par ses questionnements, ses inquiétudes et ses engagements, Tatiana Patchama adopte aujourd’hui une pensée écoféministe : “ La cause des femmes est celle de l’écologie et de la métamorphose d’un monde économique en une société antiéconomique ; cette cause est celle de l’espèce humaine tout entière, et non seulement de son avenir meilleur : de sa possibilité d’avoir encore un avenir1 ”. »
Julie Crenn, Tatiana Patchama - De mains en mains, 2019
Lire le texte complet à la page Repères ou sur le site de l’auteure.
- Françoise d’Eaubonne, Écologie et féminisme. Révolution ou mutation ?, 1978, Paris, éditions Libre & Solidaire, 2016, p.183. ↩