« Lignes reliant les plus hauts sommets des montagnes.
Équilibre instable, fragile, entre des positions pas toujours conciliables.
La marche y est en suspension, en équilibre, chaque versant attirant le marcheur vers le bas de la pente.
Funambule…
Ce travail est fait lors de marches le long du littoral, regard tourné vers les crêtes pour les dessiner et les reporter ensuite sur des toiles anciennes de coton de petits formats ou du papier Canson.
Après avoir longtemps travaillé sur la perception intime de la Méditerranée, ici, la Covid a fait très profondément ressentir, éprouver, l’enfermement et a provoqué un repli sur soi.
À la Réunion, d’un côté le regard se porte vers le large, l’horizon est immense, mouvant, de l’autre côté, ces lignes de crêtes fixes enferment le regard.
Un équilibre est à trouver.
Le travail sur les lignes de crêtes à commencé au Maroc, face aux lignes de crêtes du Haut Atlas en 2016. »

Christiane Fath