« Pour Christiane Fath, l’ornement n’est certainement pas un crime, il serait même le vecteur par lequel elle parvient à développer une mosaïque complexe dont les formes prennent souvent leur source dans une histoire qui n’est pas forcément linéaire. Il en résulte un ensemble dense et complet où les éléments se répondent les uns les autres, comme autant d’indices imprévisibles, à la croisée de territoires multiples (le pourtour méditerranéen, Madagascar, La Réunion…) et d’histoires panachées (l’errance forcée, la stigmatisation, les liens troubles entre l’Occident et l’hémisphère Sud…).
De ses années de formation, Christiane Fath a su tirer le meilleur parti pour cultiver et développer sa curiosité envers un monde en constant changement.
En embrassant aussi bien la peinture, le textile, l’installation et la performance, la pratique artistique de Christiane Fath est effectivement à la croisée de différents chemins, tant personnels et biographiques qu’ouvrant vers de nouveaux horizons, sur le monde et ses métissages. »
Marc Bembekoff