Christiane Fath

UP. 28.05.2024

Vibrations

Toiles sur châssis

Strabisme, 2007
Acrylique sur toile, 65 x 54 cm.
Photographie © DDA La Réunion
Grand bleu, 2006
Acrylique sur toile, 92 x 60 cm.
Ouverture sur le cosmos, 2004
Diptyque, acrylique sur papier marouflé, deux panneaux de 73 x 54 cm.
À la verticale de l’été, 2000
Polyptique, acrylique sur toile, quatre panneaux de 41 x 33 cm.
Vibrations, 1997
Acrylique sur toile, 73 x 54 cm.

LA COULEUR
1996-2024

« Je n’ose pas utiliser la couleur, je travaille en noir et blanc, mine graphite, fusain, pastel gras et sec, encre, peinture. La couleur va intervenir dans mon travail avec le collage : Oh temps suspend ton vol, l’Irak suspend ses tirs ! et Oh, vous frères humains ! »
(1996).

« Le choc de la couleur naît de l’éblouissement intense provoqué par le télescopage visuel de la Méditerranée, vue des hauteurs de la frontière italienne et la mémoire visuelle des œuvres de Nicolas De Staël, Bateaux, avec aussi la découverte de la puissance que dégagent les oeuvres d’Ellsworth Kelly, Rothko et Soulages. À mesure que j’étudie et découvre l’art, je suis émerveillée, c’est une sorte d’ivresse, je veux m’immerger dans l’art.

À l’université Paul Valéry, j’ai pour professeur Vincent Bioulès. La rencontre des artistes du mouvement Support-Surface constitue une ouverture vers plus de liberté dans la pratique. À partir de ce moment, 1967-1970, mon travail interroge le support de la peinture.

Autres chocs esthétiques avec Louise Bourgeois et autres éblouissements colorés encore avec le Color Field, Hard Edge, Jackson Pollock, la Nouvelle Figuration…

Je commence à explorer les gestes, je m’aventure à gratter, strier la peinture sur la toile, juste avant qu’elle ne soit sèche : Grand Bleu, Petit Bleu, Strabisme I et II, dès 2002.

La découverte de la place que ces artistes accordent à la couleur, aux monochromes, aux gestes, aux juxtapositions, superpositions, à la matière, aux empâtements, remet ma pratique en question. Les formats monumentaux, plus grands que la taille humaine donnent la sensation d’être enveloppés par ces univers.

Tous ces chocs jalonnent et étayent un cheminement personnel de la figuration vers l’abstraction, vers des formes rythmées, des lignes, des couleurs, une écriture dans les masses colorées. (…) »

Christiane Fath, 2024