Alice Aucuit

MÀJ. 07.06.2023

Histoire(s) de rues

« La trilogie Histoire(s) de rues, 2011, retrace une tentative d’introduction spontanée de la céramique dans l’espace public urbain, pour y marquer des faits sociaux majeurs, à la fois historiques et contemporains. »

Alice Aucuit

Des colombes pour la Commune

Rue Sedaine, 15 mai 2011, 15 h 12.
Rue du Faubourg-Saint-Antoine, 15 mai 2011, 16 h 06.
Cimetière du Père-Lachaise, 15 mai 2011, 12 h 52.

Des colombes pour la Commune, 2011
Performance, grès émaillé, chromos, longueur 18 cm.
Vues in situ des colombes déposées aux différents croisements des barricades répertoriées.

Vue de diplôme. Master design d’objet, spécialité céramique, École supérieure d’arts appliqués de Vevey, Suisse.

« Pour le premier volet, Des colombes pour la Commune, au fil d’une pérégrination dans 8 arrondissements parisiens, j’ai signalé par des colombes de grès émaillées d’images transférées les croisements de rues que les communards ont barricadé dans les quartiers populaires, lors de l’insurrection de la Commune de Paris en 1871. »

Alice Aucuit


Des fruits étranges à Plainpalais

Installation, tirages numériques (4 tirages de 420 x 297 mm), arbre mort, poupée de grès noir, engobe.
Vue de diplôme. Master design d’objet, spécialité céramique, École supérieure d’arts appliqués de Vevey, Suisse.
Des fruits étranges à Plainpalais, 2011
Grès de Yixing, grès blanc, engobe, hauteur d’une poupée 24 cm.
Des fruits étranges à Plainpalais, 2011
Installation, grès de Yixing, grès blanc, engobe, corde en fibre de coco, hauteur d’une poupée 24 cm.

« J’ai suspendu des tranches de Barbies à un arbre où l’on a pendu puis brûlé la dernière femme d’Europe accusée de sorcellerie et de maléfice à Genève en 1652. Ce sont des Barbies d’argile tranchées en deux, sur lesquelles sont écrites des incantations magiques en latin. Des boudins percés remplacent les têtes et permettent l’accrochage. Cette installation renvoie également à la chanson Strange Fruit rendue célèbre par Billie Holiday. »

Alice Aucuit


Ils dorment là les enfants de Don Quichotte

Des igloos pour les enfants de Don Quichotte, 2011
Installation, porcelaine, transfert sépia, feutrine, fil de fer, bougie, hauteur 10 cm.
Vue de diplôme. Master design d’objet, spécialité céramique, École supérieure d’arts appliqués de Vevey, Suisse.

« Des tentes igloos poussent dans toute la France, ce sont les logements de ceux qui n’en ont pas. Inspirée par les actions de l’association Les enfants de Don Quichotte, j’ai créé des photophores en forme d’igloos avec des portraits de personnes sans domicile fixe imprimés. De simples feutrines trempées dans la porcelaine sur une armature de métal et qui dans leur transformation par le feu deviennent plus que fragiles, précaires. Je les ai posées au pied du Monument à la République, allégorie de la Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité, à l’occasion de la Nuit des musées. Elles sont si fragiles que la moindre pression les brise : elles deviennent un problème qu’on ne peut déplacer. »

Alice Aucuit