Blanc

La conscience du sel depuis la naissance de l'univers

Une installation composée de :
La conscience du sel depuis la naissance de l’univers - Blanc (fil de cuivre et céramique, voir en-dessous)
Sans titre (sel cristallisé sur fil de coton)
Sans titre (céramique)


La conscience du sel depuis la naissance de l’univers - Blanc, 2022
Installation, céramique, fil de cuivre.
Exposition Blanc, Musée du Sel, Saint-Leu, La Réunion, 2022
Photographies © Valérie Abella


« Il y a environ 4,6 milliards d’années, la Terre est née de la collision répétée de petites planètes. À cette époque, il existait une mer de magma à la surface, composée de minéraux fondus et recouverte d’une atmosphère de vapeur d’eau, de dioxyde de carbone et d’azote. Aucune eau liquide n’était présente. Lorsque la Terre atteignit sa taille actuelle, sa surface commença à se refroidir progressivement, et la vapeur d’eau présente dans l’atmosphère se condensa en une pluie acide qui tomba sur le sol, formant ainsi les océans. La première forme de vie sur Terre naquit alors. La mer est la mère de toute vie. Lorsque la vie a quitté la mer pour s’installer sur terre, elle a conservé dans le corps les mêmes composants que ceux de l’océan, tels que le sang et les fluides corporels. Les composants du sang et de l’eau de mer sont presque identiques, ce qui montre que le sel est essentiel à notre corps.

Lorsque je pense au sel, je réalise quel voyage incroyable il a traversé pour arriver jusqu’à nous. Pour moi, le sel possède une conscience universelle, une idée profondément liée à ma philosophie de vie : “ croître en conscience ”. Plus je découvre la “personnalité” du sel, plus j’en tombe amoureuse, ce qui m’entraîne dans une quête sans fin.

Quelque chose d’inattendu s’est produit au cours de cette résidence artistique. J’ai eu une perception du champ cosmique. Peu importe la taille du monde dans nos cœurs et nos esprits, ou même sur les cartes numériques géantes, l’univers est encore plus vaste. Une chaîne de gènes relie directement les espèces existantes et éteintes aux premiers organismes unicellulaires apparus sur Terre il y a près de quatre milliards d’années. Si l’on veut observer le passé, il suffit de comprendre que les corps célestes et les phénomènes que nous voyons actuellement ne sont que des reflets du présent, et que ces reflets remontent à la nuit des temps. Nous ne sommes ni au-dessus ni en dessous des autres êtres de la nature ; nous ne faisons qu’un avec tous les êtres.

Une vision à l’échelle cosmique permet de penser et de percevoir aussi bien le grand que le petit. C’est pour moi une forme de conscience en croissance. Pour moi, le blanc et le noir sont des lumières très fortes, toutes deux représentant une énergie créative. Si l’on regarde bien au-delà du blanc et du noir, ce qui nous attend est une vie divine et multicolore : l’amour.

Il y a tant de baleines cette année, elles semblent vouloir se rapprocher de nous car elles ont beaucoup de messages à nous transmettre. Je ressens de plus en plus de sensations incroyables, comme si mon cœur s’ouvrait. La mer est notre mère. Même si la Terre ne paraît être qu’un minuscule grain de poussière, cette poussière est irremplaçable ; c’est notre seule maison pour le moment. Merci pour tout. »

MASAMI