Rêves errants
« Pour un regard au plus près, être le plus proche possible du monde, c’est déterminer une temporalité qui est autre. Réévaluer l’espace au travers du temps (quelle que soit sa durée) est l’acte le plus fondamental de l’homme. Puisque l’histoire, ou événement, est le principe constitutif du cinéma, puisqu’il crée un espace-temps différent, il doit constamment l’interroger dans sa dimension temporelle. En effet le montage, qui est le seul élément propre au cinéma selon Jean-Luc Godard, n’est-il pas rythme au sens musical? Ainsi, l’objet cinématographique est capable de plusieurs temporalités en même temps qu’il est capable de plusieurs significations. »
Richard George, catalogue de l’exposition Esprit de corps, rencontre du visible et de l’invisible à l’Artothèque de La Réunion, Saint-Denis.