Clément Striano

MÀJ. 26.09.2024

Dunkorama IV

Exposition Dunkorama IV, médiathèque du Tampon, La Réunion, 2023
Photographies © Lindoustrie


Je crois que je peux voler, 2023
Peinture acrylique et panier de basket, dimensions variables.

La chambre de Kylian, 2023
Installation, lit, bureau, table de chevet et posters, objets divers, dimensions variables.

Affiches pour La chambre de Kylian, de 40 x 50 cm à 60 x 80 cm.


Buste, 2023
Argile, 31 x 22 x 37 cm.


T-Shirts, 2023
Installation, t-shirts sérigraphiés, taille XL.
Clément Striano par Juliette Dennemont, 2023
Aérographie sur t-shirt.

23, 2023
Installation, chaises, chasubles sérigraphiées, kakémono en coton et soie (170 x 200 cm), dimensions variables.

Sport-Études, 2023
Installation, livres et ballon, dimensions variables.

Cartels des œuvres (impressions sur papier glacé).


Exposition collective Eye in the Sky*, commissariat Anna Vrinat, FRAC Réunion hors les murs - Bat Karé à l’espace Camphrier, Le Tampon, La Réunion.

Je crois que je peux voler, 2023
Photomontage généré par intelligence artificielle, impression dos bleu, 588 x 244 cm.


« 23 - En NBA et dans bien d’autres sports, le numéro porté par un athlète a une grande importance. Il est floqué à l’avant et au dos du maillot. On associe le joueur à son numéro. Les sportifs choisissent leurs numéros avec attention, il s’agit souvent d’un chiffre porte-bonheur. Durant sa carrière, le joueur essaie de garder son numéro fétiche, du début jusqu’à la fin. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard que les franchises décident de retirer un numéro pour rendre hommage à un grand joueur de leurs histoires. À titre honorifique, nous souhaitons à l’occasion des Olympiades de 2024, retirer le numéro de Clément Striano, celui qui marque le jour de sa naissance, le 23.

Buste — La statue de Clément Striano, premier Réunionnais à avoir joué en NBA, est un hommage à sa contribution exceptionnelle au basketball. Elle symbolise son parcours inspirant. La statue représente l’histoire d’un homme qui a surmonté les obstacles, inspire la fierté et attire les visiteurs. C’est un rappel sur l’importance de poursuivre ses rêves et un symbole de réussite pour les générations futures. Ceci est la maquette de la future statue qui sera réalisée en bronze à l’échelle 1 et installée en 2024 au Tampon, dans le cadre des Olympiades de Paris. La mairie du Tampon souhaite également changer le nom de la médiathèque en médiathèque Clément Striano.

Je crois que je peux voler — Inspirée par le célèbre logo “ Jumpman ” de la marque Jordan, qui représente un motif stylisé de Jordan en train de sauter pour réaliser un dunk, avec les jambes écartées et la balle tenue dans une main, cette silhouette représente Clément Striano dans la même position que Michael Jordan. Elle nous permet de nous identifier à ce personnage, de dépasser nos limites. S’il a réussi à atteindre ses objectifs, pourquoi pas nous ?

Sport-Études - Les études sont devenues essentielles dans le sport moderne. Elles offrent une sécurité pour l’avenir des athlètes en les préparant à une transition réussie après leur carrière sportive. Les études permettent également aux sportifs d’acquérir une perspective plus large sur le monde, renforçant leur développement personnel et leurs compétences en communication. Chaque totem est constitué d’une pile de livres qui représente chaque étape à passer pour atteindre son objectif qui est au sommet. Cette installation est très importante pour Clément Striano, il a souhaité qu’elle fasse partie de cette exposition, sachant qu’elle se ferait dans l’enceinte de la médiathèque du Tampon. L’éducation a toujours été un combat important pour lui.

T-shirts - Voici une sélection de t-shirts à l’effigie de Clément Striano. La plupart de ses t-shirts ont été réalisés par des fans, souvent imprimés en petites quantités dans de petits ateliers de sérigraphie de l’île. (Ce t-shirt a été réalisé par l’artiste Juliette Dennemont à l’aérographe, une grande fan de Clément Striano).

La chambre de Kylian — Pendant notre enfance, nous sommes en pleine construction de notre identité et nous cherchons des modèles auxquels nous identifier. Souvent, ces modèles sont des proches ou des personnes que nous admirons, comme un grand frère par exemple. La plupart du temps, il peut s’agir de personnalités connues, comme des chanteurs, stars de cinéma ou bien des sportifs. Nous essayons alors de leur ressembler, d’imiter leur démarche, de reproduire leur gestuelle. Avec la prolifération des magazines de sport et notamment de basket-ball comme 5 Majeurs et leurs grands posters centraux, nous pouvons facilement recouvrir nos murs de posters de notre idole pour qu’il nous inspire quotidiennement. »

Clément Striano


« Au premier abord, art et sport semblent deux concepts exigeants mais difficiles à conjuguer. En y regardant de plus près, les œuvres de la collection du FRAC RÉUNION comme les productions d’autres artistes révèlent des accointances qui ne peuvent être considérées comme à la marge d’une iconographie communément admise. L’opposition fallacieuse entre corps et pensée a eu tôt fait d’être contredite par les œuvres grecques antiques dont le Discobole de Myron est l’exemple le plus célèbre. L’Art et le sport partagent donc des formes et des problématiques conjointes. Des parallèles inattendus se révèlent dès lors que l’on se penche d’un peu plus près sur ces deux espaces. Le container FRAC BAT KARÉ, habillé au mur par un photomontage de Clément Striano se donne une allure de terrain de basket américain. Les lignes au sol, relevant de la scénographie, viennent encore brouiller les pistes afin de flouter la ligne entre espace d’exposition et espace sportif. Les rapports devenus évidents entre art et sport liés à l’espace, à la performance, au geste, à la fiction et aux formes s’attachent tous à révéler l’ultime parallèle : art et sport sont des miroirs sociétaux au travers desquels se jouent et se donnent à voir les problématiques et les paradoxes d’un monde en mouvement. Les publics, des deux parts, viennent s’y nourrir et vivre l’émouvant et le merveilleux ; viennent échapper à l’expérience pour la sensation et ainsi, repousser les frontières du réel. »

Anna Vrinat, commissaire de l’exposition « Eye in the Sky* ».