UN, DEUX, TROIS, ZÉRO.
« Comment peux-tu aimer le sport ? Tu es artiste. »

« Cette question, on me l’a déjà posée, comme s’il existait un fossé gigantesque entre ces deux univers. Au contraire, l’art et le sport ne sont pas si différents, ils sont tous les deux vecteurs d’émotions et créateurs de souvenirs.

Au cours des siècles derniers, les artistes n’ont jamais cessé de puiser leurs inspirations dans le sport. La représentation de ce dernier dans l’art connaît son âge d’or à l’époque des Grecs et des Romains. La grande majorité des œuvres de cette époque (les statues, les poteries…) représentent des athlètes olympiques. Faisant du corps de l’athlète un idéal de beauté à cette époque.

À partir des années 1980, le sport se démocratise, il se trouve dans les stades, à la télévision, on consomme du sport quotidiennement. Il devient une source d’inspiration pour de nombreux artistes.

L’évolution de la pratique ainsi que les différents mouvements artistiques ont pour effet de faire évoluer la vision contemporaine du sport dans l’art. Il ne s’agit plus de représenter le corps de l’athlète en action, mais de privilégier un travail basé sur les objets liés à sa pratique. Le sport est une source inépuisable d’inspiration et l’art est un lieu de création sans limite. Il devient un moyen pour les artistes de comprendre le monde qui les entoure et de refléter dans leur production la société ainsi que ses dérives.

L’exposition réunit les artistes Delphine Dénéréaz, Juliette Dennemont, Ismaël Moussadjee, Sasha Nine et le duo 75070.