Esther Hoareau

MÀJ. 04.11.2021

Température Lumière

Exposition collective, 2017.

Température Lumière, avec Hekla Dögg Jónsdóttir, janvier 2017, commissariat Esther Hoareau, Pavillon Martin, FRAC Réunion, Piton Saint-Leu.

Meteora 1, 2017
Tirage numérique (5 ex) contrecollé sur aluminium, 90 x 60 cm.
Meteora 2, 2017
Tirage numérique (5 ex) contrecollé sur aluminium, 90 x 60 cm.

Bikini, 2017
Broderie, 45 x 30 cm.

Éclipse, 2017
Vidéo, 1 min en boucle.
Collection FRAC Réunion

Série Neige, 2017

Tirages numérique sur aluminium, strass en cristal, 5 ex, dimensions variables.

Collection FRAC Réunion

Série Neige, 2017

Tirages numérique sur aluminium, strass en cristal, 5 ex, dimensions variables.


Température Lumière
Une exposition de Hekla Dögg Jónsdóttir et Esther Hoareau.

Les Islandais ont un rapport très particulier à la lumière. En hiver les fenêtres s’illuminent de chandeliers, de guirlandes, les croix des cimetières sont redessinées en points lumineux rouges et jaunes, un grand feu en début d’année permet aux habitants de se débarrasser des objets inutiles et de se réunir autour d’une véritable montagne de meubles et autres vieilleries en flammes. On sent l’essence mais surtout la joie collective des visages incandescents.
Les aurores boréales viennent égayer et fasciner les pensées qui s’activent constamment pour que la nuit persistante ne soit jamais angoissante.

Coloniser la nuit par la lumière, convertir la peur,
Coloniser le paysage,
Évangéliser les pierres et la glace ou rendre sacré un lieu qui n’a rien demandé…

La conversion en termes d’idéologie religieuse est associée à l’idée d’illumination.
Qu’elle soit tropicale, polaire, douce comme une éclipse ou irradiante, la lumière définit les zones d’ombres, inquiétantes ou magiques.
Elle fabrique le paysage de son humeur humide, dessine l’éclat et étale des couleurs selon une palette infinie.

Ce projet d’exposition confronte deux îles situées aux extrémités de la planisphère, par des pièces relatives à la lumière dans une idée de température des couleurs comme on l’entend en photographie. En approchant l’autre territoire notre perception s’exacerbe, le chaud annule le froid, l’œil est tactile, les sons ont une odeur.

Esther Hoareau