La Kour des Kerels
Vues de l’exposition individuelle La Kour des Kerels, commissariat Leïla Quillacq, galerie de l’École supérieure d’art de La Réunion, 2019.
Installation vidéo, projection de la série de vidéos La Kour des Kerels sur cubes blancs de dimensions variables, projection murale et sur plasma.
Résidence en territoire scolaire dans la ville du Port.
Partenaires : DAC Réunion, Cheminement(s), École supérieure d’art de La Réunion, collège Oasis du Port.
La Kour des Kerels… Une Tour de Babel.
Après une série d’œuvres autobiographiques portées sur les questions identitaires et migratoires, puis une ouverture à la question de la famille et des héritages, KMVH développe une nouvelle voie d’exploration particulièrement portée sur le langage et la transmission. « L’origine de la langue est une question à laquelle personne ne peut véritablement répondre », nous dit-elle. Cela se construit sur des apports ou des manques, des besoins naturels ou des nécessités, des défis.
La Kour des Kerels est un projet né au cours d’une résidence en milieu scolaire dans la ville du Port, ayant abouti à la production d’une série de vidéos faisant focus sur les dialectes et langages différemment apprivoisés et utilisés, et construite suivant un protocole de mise en dialogues ou de portraits-témoignages d’élèves volontaires pour confier peu à peu leurs histoires. L’œuvre veut ainsi mettre en lumière des parcours cabossés, mais résistants, en quête de mots perdus, cachés sous les valises, interdits ou attendus, transpirés par les mains ou criés par les yeux, les mots qu’il leur – et qu’il nous – reste à retrouver aussi, et encore à apprendre.
Leïla Quillacq, novembre 2018.