Elyse
« (…) La marginalité de Madame Elyse Colette se situe ailleurs, sans doute la raison du choix d’un fond très différent de celui des autres portraits, un fond très profond, très noir, évoquant le côté sombre de cette femme. Toute la journée, à cap Méchant, elle récite une litanie menaçante, rythmée d’une déambulation à la gestuelle angoissante : un inventaire étrange dans laquelle « diable » et Jésus tiennent une place importante, elle serait animée d’un devoir divin. Sa logorrhée effrayante, sa peau brûlée par le soleil et ses yeux versant des larmes perpétuelles sont magnifiquement rendus en fines couches successives d’acrylique. Stéphanie Hoareau rend compte de son inquiétude, plus loin, le son de cette voix lancinante permet de mesurer cette marginalité énigmatique.(…) »
Isabelle Poussier, 2015
Extrait de Créations insulaires - Situation de l’art à La Réunion
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