Stéphanie Hoareau

MÀJ. 05.11.2021

Jacqueline

Jacqueline, 2014
Résine cristal et assise en bois, 100 x 60 x 50 cm.
Détails

Vue de la Maison d’Edith, Saint-Denis, La Réunion.

Exposition Éloges Vagabonds, commissariat Nathalie Gonthier, Cité des Arts, Saint-Denis, La Réunion, 2016.

Vue d’atelier


« (…) En contrepoint, il y a Jacqueline, la petite dame malbaraise, mystérieuse et silencieuse, presque invisible, qui « attend le bus depuis trente ans, assise sur son banc », dit l’artiste. On la remarque toutefois à une sorte d’élégance naturelle, au turban blanc qui enveloppe ses cheveux et tranche avec ce visage dur et sauvage. Parfois, Jacqueline se lève et vient se poster au milieu de la route, indifférente au danger, aux voitures qui klaxonnent, elle rappelle juste qu’elle est là, bien là, depuis longtemps déjà. Puis, par un geste mesuré, elle mime un objet ramassé au sol, rapidement, puis disparaît. Le corps a parlé un instant. Son immobilité, cette présence absente, se fait sculpture dans l’œuvre de Stéphanie Hoareau, une sculpture transparente, légèrement plus petite que le modèle et très réaliste, mais presque invisible, assise dans son attente silencieuse. Ron Mueck tout en transparence, de la présence invisible à l’absence remarquée. »

Isabelle Poussier, 2015
Extrait de Créations insulaires - Situation de l’art à La Réunion
Lire le texte complet