Xavier Daniel

MÀJ. 10.07.2024

Le dernier salon où l'on cause

Le dernier salon où l’on cause, 2011
Avec Guillaume Lebourg
Installation, bois, résine, acrylique, dimensions variables.
Collection FRAC Réunion
À activer dans l’espace public.

Artempo, commissariat Jean Cabaret, Leu Tempo Festival, Saint-Leu, La Réunion.

Photographie © Teresa Manupa
© Teresa Manupa

© Frédéric Lambolez


Magazine Stradda
Numéro 21, juillet 2011.

Bleu azur.
« Depuis le milieu des années 2000, les plasticiens Guillaume Lebourg et Xavier Daniel œuvrent au « marronnage de l’art plastique » (…) C’est dans l’espace citadin que se pose leur dernière création : Le Dernier Salon où l’on cause, onirique mobilier d’intérieur composé de pièces bleu azur à la plastique biscornue. Ce fragment de sphère privée propulsé en pleine rue appelle le public à une halte pour un brin de discussion. À Saint-Leu, le festivalier pouvait y rencontrer des invités — responsables associatifs, philosophes, architectes… —, sollicités par les artistes pour initier des échanges d’idées sur des problématiques locales concrètes, telles que l’autonomie énergétique ou alimentaire dans un contexte insulaire.
S’inspirant des usages intimes pour relancer le débat commun, Le Salon prend le pouls de l’espace public : appropriation timide ou spontanée, mélange social, mixité des genres… Il compte, à terme, impulser des créations in situ, adaptées aux différents espaces traversés : ” des réponses artistiques à la manière dont ce “Salon” nous permet de percevoir les usages de l’espace public dans un contexte donné “, imagine Xavier Daniel. »

Julie Bordenave


Magazine Mouvement
Mai 2011

« La problématique de la rencontre avec l’Autre, le collectif Art Marron avait quant à lui choisi de la jeter en pâture dans l’espace public, en posant son Dernier salon où l’on cause en plein cœur du centre ville : une pièce plastique d’un bleu minéral, invitant les passants à une halte pour un brin de conversation. En mêlant ainsi sphères publique et privée, les plasticiens Xavier Daniel et Guillaume Lebourg, adeptes d’un « marronnage de l’art », cherchent à ramener le débat en espace public, réinvestir un espace physique trop souvent délaissé au profit du virtuel, impulser des rencontres et des échanges d’idées entre passants et activistes de la vie locale (responsables associatifs, philosophes, architectes…). Un bon moyen de tâter le pouls de l’espace public, d’identifier ses enjeux, usages et limites ; une formule qui devrait se prêter avec bonheur à l’itinérance, garante d’une précieuse cartographie sociologique des divers endroits investis. »

Julie Bordenave, extrait de « Leu Tempo, croisement d’identités à La Réunion ».