Le dernier chant du canari
« De l’altiplano sous l’œil perçant de l’aigle
Des entrailles de Jixi la rouge,
je te retrouve dans ton habit bleu de chauffe,
après ton passage dans la salle des pendus…
Ici
Dans la mine du Bois du Cazier
Août 1956
Marcinelle…! Marcinelle…!
Ton coeur bat très fort
A Marchienne, chienne de vie
le fragile canari jaune se meurt d’un nuage mortel…
Il pleut sur la ville comme il pleut sur vos corps
Où êtes-vous ? Où êtes-vous ?
Princes des ténèbres
Seigneurs des entrailles de la terre ?
Ali le marocain
Jozef le Tchèque
Osmano le lombard
Nicolas le belge
Cosimo le napolitain
Lyberis le grec
…………………
Aucune voix
Aucun écho
Aucun râle
Aucun soupir
…………………
Tutti cadaveri !!!
Tutti e finito »
Jack Beng-Thi, 2006
Voir aussi Lémurie