Moucharabiehs
Jardin d’Hélys-œuvre, St-Médard d’Excideuil.
« L’ornement, donc, Christiane Fath va en chercher la substance même, afin de mieux la questionner et la remettre en perspective. C’est notamment le cas avec la série Moucharabieh qu’elle commence à développer en 2019 : les motifs et lignes géométriques (étoile, rosace, pentagone, hexagone en creux ou en plein…) inhérents à cet élément architectural traditionnel des pays arabes sont redessinés à la mine graphite et à l’acrylique sur différents supports textiles (toile de coton, toile de jute…). En réinterprétant et en rendant saillantes ces arabesques et autres formes géométriques du moucharabieh, elle révèle la part historique et le rôle social de ce motif, qui vont bien au-delà de sa simple lecture ornementale. Quand elle transpose ces moucharabiehs à grande échelle en en découpant les formes dans de grands pans de laine ou de feutre et en les suspendant dans l’espace, elle met en scène “ la séparation entre l’intime, le privé, le social, le public, ce qu’il faut préserver, ce que l’on regarde, ce qui est regardé… la place des femmes, les rapports hommes-femmes dans les sociétés méditerranéennes1 . ” »
Marc Bembekoff
Extrait du texte Trajectoires, 2014
Lire le texte complet à la page repères
- Christiane Fath dans la description de ses œuvres, portfolio, 2022. ↩