Ti Zorz
Ti Zorz, 2018
Triptyque de sculptures, céramique, hauteur 80 cm.
« Ti Zorz a l’air d’être sorti tout droit d’une BD…
Néanmoins, il nous parle de choses qui touchent directement notre réalité postcoloniale façonnée par un ensemble de syndromes, mis à jour entre autres par Frantz Fanon, qui nous dit que l’héritage postcolonial est une névrose dont il faut se débarrasser1
.
C’est exactement ce qu’a fait Ti Zorz. Il s’est libéré de l’emprise transgénérationnelle du passé inscrite dans son corps, ses cellules, son ADN et qui sans cela serait venue contaminer son esprit.
Il représente un des possibles hommes contemporains ; il n’a pas connu l’esclavage, il vit aujourd’hui et se projette dans le futur de façon positive. Il sait d’où il vient et il a reçu la transmission. Il est sensible, intelligent, fort, combatif…
Il sait qu’aujourd’hui rien ne pourrait l’arrêter. Il est cette représentation du possible : un être neuf, sans trou, sans espace de manque dû à l’histoire coloniale. Cet espace manquant a été rempli par l’amour et l’optimisme.
Il nous rend visible un nouveau chemin, une nouvelle voie d’existence. »
Migline Paroumanou
- Frantz Fanon, Les Damnés de la Terre, 1961 ↩