Soleïman Badat

MÀJ. 25.09.2023

en bref

Les compositions plastiques de Soleïman Badat sont élastiques et modulables. Son dessin et sa peinture usent de l’humour noir quand son travail photo ou vidéo se rapproche d’une posture documentaire, portant un regard critique sur ce qui fait événement et impacte notre lecture du monde.
Ses recherches expérimentales font naître une multitude de matières premières à partir desquelles l’artiste fouille, compose et mixe jusqu’à engendrer des « glitchs » - sortes de parasites infiltrant le son et l’image pour venir faire « crisser » l’information - faisant ainsi jaillir, par la substance même, des sujets polémiques et grinçants.
En balance entre un certain optimisme rêveur et contemplatif et une conscience réaliste et brutale de son environnement naturel, sociétal, économique et politique, les œuvres de Soleïman Badat basculent sans cesse entre des formes résilientes et chaotiques, enchantées et dégénérescentes, et appellent en creux à une forme de révolte.

Leïla Quillacq, 2020

Entretien

Rencontre avec Soleïman Badat, 2022
Entretien dans l’atelier de l’artiste à Lerka, Saint-Denis, La Réunion.
Réalisation © Clicanoo - Inholla Cot

collaborations

Dominique Ficot
Jean-Marc Lacaze
Chloé Robert
Christian Jalma
Stefan Barniche
Abel Vaccaro

techniques

Vidéo
Photographie
Dessin
Installation
Performance
Peinture
Guitare
Synthétiseur
Batterie
Musique assistée par ordinateur

films

La fureur de vaincre, Lo Wei, 1972
Orange mécanique, Stanley Kubrick, 1972
Les aventures de Rabbi Jacob, Gérard Oury, 1973
Star Wars, Georges Lucas, 1977
Le jeu de la mort, Bruce Lee, Robert Clouse, 1978
Blade Runner, Ridley Scott, 1982
L’histoire sans fin, Wolfgang Petersen, 1984
D.A.R.Y.L., Simon Wincer, 1985
Robocop, Paul Verhoeven, 1987
The Crow, Alex Proyas, 1994
Magnolia, Paul Thomas Anderson, 1999
Czech Dream, Filip Remunda, Vít Klusák, 2004
We Feed the World, Erwin Wagenhofer, 2005
Let’s Make Money, Erwin Wagenhofer, 2009

artistes

Andy Warhol
Jean-Michel Basquiat
Robert Rauschenberg
Jackson Pollock

livres

Voltaire, Zadig, 1748
Voltaire, Candide, Éditions Gabriel Cramer, 1759
Aldous Huxley, Le meilleur des mondes, Éditions Plon, 1932
Antoine de Saint-Exupery, Le petit prince, Éditions Reynal & Hitchcock, 1943
Georges Orwell, 1984, Éditions Gallimard, 1949
Ray Bradbury, Fahrenheit 451, Éditions Denoël, 1953
Amin Maalouf, Les croisades vues par les Arabes, Éditions Jean-Claude Lattès, 1983
Martin Page, Comment je suis devenu stupide, Éditions Le Dilettante, 2000.
Éric Laurent, La face cachée du 11 septembre, Éditions Plon, 2004
Jean Ziegler, L’empire de la honte, Éditions Fayard, 2005

Atelier

Vue d’atelier à Lerka, Saint-Denis, La Réunion.

Ressources et textes critiques

Soleïman Badat

Par Leïla Quillacq

Une bascule entre des formes résilientes et chaotiques, enchantées et dégénérescentes.
Plasticien, vidéaste, compositeur et musicien, Soleïman Badat manie différentes techniques dans un travail ouvert aux collaborations, croisant le dessin, la peinture, les arts graphiques, la photo, la vidéo, l’installation ou la performance. Les compositions sont élastiques et modulables, sans hiérarchie entre les médiums, chacun d’entre eux véhiculant une tonalité particulière.