Stéphanie Hoareau

MÀJ. 05.11.2021

Jack

Jack, 2015
Triptyque, acrylique sur toile, (120 x 170 cm) x 3.
Détails

Vue de l’exposition collective Peindre, dit-elle 2, commissariat Julie Crenn, musée des Beaux-Arts de Dôle, 2017.
Vue de l’exposition collective L’envers de l’île, commissariat Nathalie Gonthier et Bernard Leveneur, musée Léon Dierx, Saint-Denis, La Réunion, 2015.

« (…) En 2012, elle entreprend un projet d’ampleur consacré aux figures marginales de l’Île. Des hommes et des femmes dont tout le monde connaît les visages et les prénoms. Des individus qui vivent à l’écart de la société, suscitant aussi bien la méfiance que la fascination. Ils sont à l’origine de légendes puisqu’à leurs propos court une multiplicité de rumeurs, d’histoires et d’anecdotes. L’artiste est allée à leur rencontre, à Saint-Denis, au Port et ailleurs, instaurant avec eux une relation de confiance, par la discussion, l’écoute, la présence et l’entraide. Au fil des jours et des semaines, Charlotte, Jean-François, Jacqueline, Maximin et Elyse sont devenus les modèles que l’artiste a photographiés et dessinés. Elle s’est concentrée sur leurs visages, leurs aspérités, mais surtout sur leurs regards qui oscillent entre errance et profondeur. Stéphanie Hoareau prend le temps de rendre visibles celles et ceux que nous croisons ou que nous évitons soigneusement. Des photographies à la peinture, en passant par la sculpture et la vidéo, l’intensité des regards nous interpelle. La confrontation des regards, les leurs, les nôtres, produit autant de fascination que de malaise. À la marginalité de ses personnages, Stéphanie Hoareau préfère la liberté et la fragilité de leurs existences en rupture avec le réel organisé de la société. »

Julie Crenn, 2022
Extrait de[textes critiques] scène réunionnaise
In [textes critiques] scène réunionnaise, ensemble de textes commandés par le FRAC Réunion.