Forêt
Paysages
Marginalité
Enfants
Jeux
Bélouve
Famille
Résilience
Kintsugi
Stéphanie Hoareau
UP. 05.11.2021
Painting is Stéphanie Hoareau’s medium of choice. Since the start of her career, she has painted the hidden parts of the Réunion Island by exploring its scenery and residents. […] The artist explores both natural and urban areas, which are conducive to observing different types of fauna. In 2012, she began to work on a large-scale project centred around the fringe figures of the Island […] – people living in the margins of society and regarded with a mixture of suspicion and fascination. These figures have given rise to many a legend and are the subjects of a multitude of rumours, tales and anecdotes. […] From photographs to paintings and from sculpture to video, there is something captivating about the intensity of their eyes. The confrontation of gazes – theirs and ours – elicits equal degrees of fascination and unease. Rather than focus on the marginality of these figures, Stéphanie Hoareau prefers to consider the freedom and frailty of the lives they live on the borders of the organised reality of society.
Julie Crenn, excerpt from TEXTES CRITIQUES SCÈNE RÉUNIONNAISE, 2019.
Translated by Lucy Pons | Biographical notes translated with the support of the Centre national des arts plastiques - Cnap.
Mots-clés
Techniques et matériaux
Sculpture
Peinture
Installation
Vidéo
Dessin
Résine
Béton
Porcelaine
Céramique
Cire
Silicone
Plâtre
Acrylique
Huile
Aquarelle
Crayon couleur
Oxyde sur porcelaine
Tissu
Strass Swarovski
Champs de référence
Littérature
Architecture
Collaborations
Collaboration régulière avec l’ingénieur Charles-Henri Léar
Resources and critical texts
Les images stratifiées de Stéphanie Hoareau
Stéphanie Hoareau considère que l’art peut créer un espace de guérison spirituelle. Ainsi, elle prend comme sujet des proches ou des paysages dont l’histoire croise la sienne.
[textes critiques] scène réunionnaise
Stéphanie Hoareau a fait de la peinture un médium de prédilection. Dès le départ, elle peint la part cachée de l’île de la Réunion en explorant ses paysages et ses habitants. En 2010, elle réalise une impressionnante vue de la forêt de Bélouve dont elle a accentué l’atmosphère mystérieuse et silencieuse. Formée de six panneaux mesurant chacun 1 m 50 de large, l’œuvre nous fait entrer, physiquement et mentalement, dans une forêt difficile d’accès située dans les hauts de l’île. L’artiste arpente aussi bien les paysages naturels que les paysages urbains : propices à l’observation d’une autre faune.
Des racines et des idées
« Sanctuaires » ouvre ses portes sur une vision atypique de Stéphanie Hoareau. Avec Bélouve, peinture monumentale, elle nous insère sans ménagement dans l’inextricable nœud des diversités émotionnelles. L’oppression, qui se manifeste d’entrée, nous maintient dans une intériorité que les raies de lumière de la toile conjuguent avec force. Le parcours chaotique des racines de cette forêt lié à la signifiance du titre ramène aux grands héritages historiques de l’île.
« Créations insulaires » : situation de l’art à La Réunion
L’intérêt du monde de l’art, vingt-cinq ans après le coup de tonnerre des « Magiciens de la terre » en 1989, pour les œuvres dites « exotiques » ou « du Sud », et sa difficulté à refonder des critères de lecture communs à l’art contemporain mondial seraient un angle d’attaque du sujet, mais je propose, plus modestement, un voyage dans des « créations insulaires » produites à La Réunion, à l’aune des questions des paysages et de la posture physique de l’artiste dans l’espace géographique et humain de l’île.