Jack Beng-Thi

MÀJ. 01.04.2025

Territoire 1035, 2000

Territoire 1035, 2000
Installation, bois peint, rails, déchets de charbon, inscriptions, 1500 x 300 x 100 cm.
Photographie © G. Romero

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Nilo Palenzuela : Territoire 1035 présente des rails, comme ceux des wagons qui sortent de la galerie, et à l’intérieur, vous y mettez des petites pièces géométriques, de petits cubes de bois peints en bleu.

Jack Beng-Thi : La couleur bleue a une signification immense pour moi et pour ma culture. Pour l’art moderne aussi, bien que cela soit différent. À l’extérieur des rails, je place sur du charbon les noms des disparus, grecs, polonais, africains : Ali, Osmano, Jozef, Libéris…

NP : Sur la place Simón Bolívar de Bogotá, l’artiste colombienne Doris Salcedo positionnait également des noms sur des tissus blancs. À Madrid, elle a réalisé un projet avec la même intention, bien qu’avec un usage peut-être excessif de la technologie pour un résultat douteux.

JBT : Oui, je connais. C’est quelque chose que j’ai fait et que d’autres artistes ont fait. Dans mon cas, ils répondent à une certaine vision asiatique et réunionnaise du monde. Au cimetière du Port, il y a des inscriptions de noms, mais ceux qui sont morts sont toujours vivants pour nous, les Réunionnais, les Créoles, les Hindous, les Malgaches, les Africains. Ils vivent avec nous à travers les rituels religieux. (…) »

Extrait d’un entretien mené par Nilo Palenzuela en 2019
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