Que peuvent bien avoir en commun un « kit de tétons pour braille », des petites murailles en carrés de sucre et un film mettant en scène la fuite et les tourments d’une femme créole dans le paysage paisible d’un bord de rivière ? De prime abord, le travail de Leïla Payet paraît insaisissable, indescriptible. On ne peut réellement le cerner. Fait d’une grande diversité de formes et de questionnements, chaotique et complexe, il est à l’image de l’artiste, le fruit de rebonds incessants, marqueurs de son extrême perméabilité au monde et de sa nébulosité. Son travail doit se lire comme le dépliement d’une pensée (plastique) en mouvement, il se développe en strates, des travaux de performance jusqu’aux projets de recherche sur la fabrication de la culture et de ses récits. De l’expérience solitaire à la grande danse de la vie. Mais pour l’analyser, on doit d’abord se forcer à éliminer toutes tentatives de généralités pour l’aborder en fragments épars. Son œuvre sibylline se révèle alors être une « construction » dans laquelle les productions ne cessent d’interroger et de renégocier les relations de l’art à la société.
Diana Madeleine, extrait de Elle est une île : indicible et invisible — Langage et espace dans l’œuvre de Leïla Payet
Actualités
Archipel #Chaos Monde
Exposition collective, Centre Wallonie Bruxelles, Paris, du 24/09/2024 au 04/10/2024, Brandon Gercara, Esther Hoareau, Jean-Claude Jolet, Jean-Marc Lacaze, Kako, Leïla Payet, Migline Paroumanou, Mounir Allaoui, Stéphane Kenkle
Créolisation je glisse ton nom - Espace déco
Exposition individuelle, Atelier W, Pantin, du 21/05/2022 au 29/05/2022, Leïla Payet